1701 - 1798

18e siècle

1701

Grande Paix de Montréal

Le 4 août 1701, 1300 représentants venant de 39 nations autochtones se rassemblent à Montréal (dont la population est, à l’époque, d’environ 1 200 habitants). Ce rassemblement a pour but de conclure la paix avec les Français et mettre fin aux guerres intermittentes entre les Iroquois, les Français et leurs alliés autochtones. Cependant, ce traité assure la supériorité de la Nouvelle-France dans le traitement des questions relatives aux Premières Nations de la région et de l’expansion militaire.

1709

Légalisation esclavage
(Noirs et Panis)

C’est sous l’intendant Jacques Raudot, que l’esclavage est légalisé en Nouvelle-France. Il publie en 1709 une ordonnance affirmant que « les panis (nation amérindienne) et personnes Noires appartiennent en pleine propriétés à ceux qui les ont achetés ». À partir de cette date, il devient courant que des marchands et des membres du clergé possèdent des esclaves. D’après l’historien Marcel Trudel, on compterait au nombre de 4185 les esclaves vendus au Québec, dont les deux tiers étaient des Autochtones, et le reste des Afro-descendants. Environ 1500 d’entre eux auraient vécu à Montréal.

1734

Marie-Joseph Angélique

Marie-Joseph Angélique est une esclave Noire montréalaise qui a été exécutée le 21 juin 1734, après avoir été accusée d’avoir mis le feu au quartier des marchands de la ville, au sud de la rue Saint-Paul, le 10 avril 1734. Supposément, Marie-Joseph Angélique aurait commis cet acte en essayant de fuir l'esclavage. Elle est alors condamnée pour l’incendie, torturée, et amenée au portail de la Basilique Notre-Dame pour y être pendue. Impossible de savoir aujourd’hui si elle aurait réellement commis le geste dont on l’accusait, mais Marie-Joseph Angélique reste un emblème de la résistance des Noirs montréalais contre l’esclavage.

1785

Esclave à vendre dans la Gazette

Entre les années 1785 et 1805, il était possible d’apercevoir des annonces d’esclaves à vendre dans le journal.

1786

Marie-Thérèse Zémire

Il s'agit du portrait d'une femme africaine, Marie-Thérèse Zémire, emmenée d'Afrique à Haïti, puis à Montréal, comme esclave appartenant à la femme de Beaucourt. Si cette femme Noire avait été libérée lors de sa première escale, et avait survécu à la révolution haïtienne, elle aurait vécu le reste de sa vie en tant que femme libre. Dans la plus grande partie de l'Empire britannique - y compris au Québec - l'esclavage n'a été aboli qu'en 1834.

1798

Charlotte &
John Trim

Charlotte était une esclave montréalaise née en Afrique, supposément en Guinée, et est aujourd’hui un symbole de la résistance Noire face à l’esclavage. Elle se sauva de chez sa maîtresse en février 1798, apparemment pour échapper à une vente imminente, après 20 ans de service aux ordres de la famille Cook. Elle fut arrêtée mais refusa de retourner travailler pour sa maîtresse, et elle fut donc mise en prison. Elle comparut devant le juge James Monk, qui la relâcha sans lui donner l’ordre de retourner chez sa maîtresse. En gagnant sa liberté, Charlotte donna le courage à d’autres esclaves montréalais de prendre la fuite réclamer eux aussi leur liberté. Durant cette période, elle devint la femme de John Trim.

John Trim était un ancien esclave qui avait été affranchi et qui travaillait comme jardinier et approvisionneur. Il fut l’un des premiers entrepreneurs Noirs au Québec, et bâtit sa richesse en investissant dans l’immobilier montréalais. Sa réussite matérielle lui a mérité une reconnaissance sociale autant par la communauté noire, mais aussi dans les cercles blancs.


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